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mardi 21 avril 2009

[Star Wars] Baptême du Feu

Encore un texte que j'ai retrouvé sur le net, datant de mon incursion sur le MMORPG Star Wars Galaxy. Ce dernier retrace un combat avec la guilde de l'époque (ce qui explique certains noms pour le moins... étrange ^^)
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"Wooooooaaaarrrr !!!!"
Le cri du wookie, un géant poilu se nommant Corback, résonne dans mes tympans.
Déjà, mes compagnons sont prêts. C'est mon baptême du feu ce soir. Peut être le dernier. Mes mains tremblent.

Notre petite troupe, menée par Frossk, un mystique Trandoshan, a trouvé le camp retranché Impérial. Là, au milieu des extracteurs minéraux, le colonel et son lieutenant converse.
De quoi parlent t'ils ? Ce n'est pas vraiment notre soucis pour l'heure, leurs uniformes impériaux étant notre seul objectif, notre seul but et, pour certains, notre seule raison de vivre.

Les blasters de l'Empire répondent aux cris du wookie. Ils sont bien entraînés, leus mouvements ne trompent pas. Ils adoptent une formation défensive, profitant des nombreux renfoncement qu'offrent les plaines vallonnées de Corellia.
Tanj Leto, un compagnon d'arme, pose un genoux à terre. Confiant, contrôlant sa respiration, je le vois ajuster son fusil blaster, trophée d'un précédent combat. Inexorablement, son tir fait mouche par deux fois, obligeant le colonel impérial au repli.

Profitant du répit, Frossk, se rue dans la place forte, bondissant tel un tigre, suivi de près par le wookie. J'ai l'impression de voir se déchaîner deux puissances animales, deux esprits sauvages, à mesures que leurs coups de poings, de pieds et de griffes,
s'abattent sur le corps de l'officier.

Le combat semble gagné pour nous. Je saisi mon blaster, et fais feu pour soutenir mes camarades. Mes traits rouges ne sont pas aussi précis que les leurs, mes tremblements s'ajoutant à mon inexpérience du combat.

Assailli par nos tirs ininterrompus, et l'avalanche de coups des deux combattants à ses trousses, le colonel, meurtri, commence à faiblir. Dans sa robe cérémonielle, Frossk enchaîne les mouvements ancestraux qui ont fait la réputation de sa race. Tanj, impassible, concentré, ajuste un par un ses traits mortels. C'est à peine si je peut l'entendre respirer, à peine si j'entends vivre ce dispenseur de mort.
Une unité d'esprits semblent prendre corps entre nous, nous liant les uns les autres dans la Force.

Nous en avions presque oublié le lieutenant...

Un laser vert frôle ma tête. Alors que le second tir semble venir directement entre mes deux yeux, notre leader, le colonel Rankill Dax, se projette devant moi, faisant rempart de son corps. Encore en suspension dans l'air, je le vois dégainer son scout blaster .
Le tir qui m"était destiné le touche de plein fouet. Une odeur de chair brûlé monte jusqu'à mes narines. Son courage, forgée par des centaines de combats, prend le pas sur sa douleur. Avant même d'avoir touché sol, il tire deux fois vers l'ennemi, obligeant ce denier à se terrer derrière un maquis d'arbuste a moitié roussi par le soleil.
Terminant sa chute en roulé-boulé, Rankill ne gémit pas. Il se met en posture d'attaque et attend l'opportunité. Mais je ne m'y trompe pas, j'ai déjà vu ce genre de blessure auparavant. Son coeur va faire l'effet d'une pompe d'extraction, et, si je n'agis pas, il mourra, son sang vidé de son corps, sur les plaines de Corellia.

Ma peur m'abandonne. Je sais ce que je dois faire. J'ai fais ce geste un million de fois. D'une main sure, je saisis le stimpack à ma ceinture. Pointant mon blaster de la main droite vers la position du lieutenant embusqué, je m'approche de mon colonel, de mon ami, de mon patient. Le canon du stimpack aux abords de la blessure, je vide la substance chimique par a-coups. Il s'en sortira. Je ne suis peut être pas un grand combattant, mais je viens de comprendre que j'avais, moi aussi, ma place dans cette unité. La blessure a peine refermée par les agrafes sous-dermiques, Rankill se lève d'un bond et canarde le buisson, réduisant ce dernier à l'état de poussière calcinée. A découvert, le sous officier a un dernier sursaut de courage et se rue vers nous.

Dès sa première foulée, il est plaqué à terre d'une prise martiale de Frossk ; les deux combattants ayant abandonné le corps sans vie du colonel impérial non loin de là. Corback, le wookie, pousse de nouveau son cri, en levant au dessus de sa tête, ses deux poings serrés, telles deux massues d'aciers recouvertes de fourrures.

Je détourne les yeux alors qu'elles s'abattent sur l'homme à terre. Le vent emporte son cri de douleur, semblant passer à travers moi, porté par les odeurs d'ozone qui flottent autour du champ de bataille.
Tanj inspecte son fusil-blaster. Il semble déjà avoir oublié l'escarmouche.
Rankill se lève, une main sur sa blessure, et me tape fraternellement sur l'épaule. "Merci Senzo".

Je ne tremble plus.